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السبت، أكتوبر 11، 2025

Mohammed VI trace les contours du “Maroc ascendant” : de la rhétorique à la culture du résultat Rabat – Par Abdou Hakki

 

Lors de l’ouverture de la dernière session parlementaire de la législature actuelle, le roi Mohammed V a
prononcé un discours à forte portée politique et symbolique.

Loin d’un exercice protocolaire, il s’agit d’un texte fondateur, qui place le Maroc à l’orée d’une

nouvelle phase : celle de la maturité institutionnelle, de la justice territoriale et de l’efficacité gouvernementale.

Un appel clair à transformer l’État social en État de performance.

Le Parlement, un partenaire dans la confiance royale

Dès les premières phrases, le souverain a tenu à exprimer son estime envers le Parlement pour son rôle dans la législation, le contrôle de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques.

Ce passage, au-delà de la courtoisie, marque une reconnaissance politique explicite : la monarchie réaffirme sa confiance dans les institutions représentatives, tout en invitant les élus à plus de rigueur et de responsabilité.

À un moment où la défiance populaire vis-à-vis des partis s’accentue, cette réhabilitation du rôle parlementaire vise à restaurer la crédibilité de la démocratie représentative marocaine.

Une diplomatie à plusieurs voix, unie autour des causes nationales

Le roi a salué les efforts de la diplomatie parlementaire et partisane, tout en appelant à un travail coordonné avec la diplomatie officielle pour défendre les “grandes causes du pays”.

C’est une vision moderne de la diplomatie d’influence : celle d’un Maroc qui parle d’une seule voix, tout en mobilisant la société politique et civile comme relais de son rayonnement international.

La diplomatie marocaine devient ainsi un levier collectif, capable de conjuguer fermeté souveraine et ouverture stratégique.

De la justice sociale à la justice territoriale

L’un des axes centraux du discours réside dans l’appel à accélérer la mise en œuvre d’un “nouveau cycle de programmes de développement territorial”.

Mohammed VI y introduit la notion de “Maroc ascendant”, un concept qui dépasse la croissance économique pour englober la cohésion territoriale et la durabilité sociale.

Le développement, selon cette vision, ne se mesure plus en kilomètres d’infrastructures, mais en impact concret sur la vie des citoyens.

La monarchie se positionne ici comme le garant d’un État équitable, où les territoires périphériques ne sont plus des marges, mais des acteurs du progrès national.

Montagnes, oasis, littoral : la géographie au service de la souveraineté

Le souverain a insisté sur la nécessité d’une politique publique intégrée pour les régions montagneuses et oasiennes, représentant près de 30 % du territoire.

Il a également évoqué la valorisation durable du littoral marocain, dans une logique de “blue economy” capable de générer richesses et emplois tout en protégeant les écosystèmes.

Ce passage illustre la vision écologique et territoriale du développement marocain : un équilibre subtil entre croissance, inclusion et durabilité, au cœur de la stratégie de “soft power” du royaume.

Appel à la mobilisation nationale et à la culture de la responsabilité

Dans la dernière partie de son discours, le roi a lancé un appel à la mobilisation générale, invitant gouvernement, parlement, majorité, opposition, médias et société civile à conjuguer leurs efforts dans l’intérêt supérieur du pays.

Le ton est grave, presque moral : il s’agit de redonner à l’action publique sa dimension éthique, fondée sur la probité, la transparence et le sens du devoir.

Cette exhortation s’inscrit dans la continuité de la réforme de l’État, amorcée depuis plusieurs années : faire du service au citoyen une mission et non un privilège.

Vers un Maroc du résultat et de la performance

Ce discours marque une étape décisive dans la construction du Maroc post-pandémie et post-crise : un Maroc qui lie désormais développement et citoyenneté, efficacité et équité.

Mohammed VI propose une doctrine du résultat, où la réussite ne se mesure plus aux discours ni aux slogans, mais aux transformations tangibles sur le terrain.

C’est un changement de paradigme qui fait du Maroc un modèle de stabilité réformatrice, conjuguant continuité monarchique et modernité démocratique.

Un pays qui ne se contente plus de planifier son avenir, mais commence réellement à le réaliser.

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